[bg] Livre de Bord du capitaine Read

Sujet: [bg] Livre de Bord du capitaine Read Sam 17 Nov 2012, 2:35 pm

Description :

Vous vous retrouvez face a une jeune femme âgées de vingt à vingt-trois ans.
Jolie, elle l’avait toujours été comme, personne, mais il semble quelle l’est encore d’avantage depuis sa prise de pouvoir et son deuil. Son air était devenu plus sérieux, ses yeux verts jade avaient l’expression plus réservée et semblaient malgré cela vous pénétrer plus avant, jusqu’au fond de l’âme.
Sa taille aussi avait achevé de se former. Vingt-quatre ans bientôt ; elle était dans tout son épanouissement de beauté ;
Et puis elle avait à présent la tunique de capitaine, de velours noir au boutonnière ornemental ; une forêt de vague de cheveux de feu disparaissez sous sa coiffe tout unie ; une foule de soyeux anneaux tombent en profusion sur son décolleté, sur ces épaules brunie par le soleil un fin tatouage tribaux semblent descendre le long de son dos. Les cils de la jolie capitaine sont si longs qu’ils projettent une ombre légère sur ces joues, ou l’on remarque deux jolie fossettes ; son nez d’une délicatesse rare, sa bouche purpurine est empreinte de ravissante expression emplie de candeur. Son air de demoiselle fière, dont on ne saurait d’où il lui venait ; c’était quelques chose de caché en elle-même et involontaire dont on ne pouvait plus lui faire le reproche ; peut être seulement son corsage, un peu plus ajusté que celui des autres, par habitude d’autrefois, Grâce à la largeur de ces manche, l’on peut admirer le ravissant contour d’un bras au reflet d’orée mais toute de même marquée par des cicatrice longeant celui ci, dénotant avec le reste de la main aux ongles très long et a la pureté luisante de l’agate….Mais non , cela résidait plutôt dans son regard.

Les forme de sa tunique laisse deviner les formes les plus accomplies, quoi-quelle soit de petite taille. Du bas de sa tunique sous ces large botte de matelot son cacher deux pieds de Cendrillon, chaussés de bas de soie blancs, qui tiendraient dans le creux de la main.

Si vous ète de ceux qui auront l'occasion de la voir entrée en rage alors vous pourrais apercevoir ces yeux changée de couleur pour ce teintée de rouge... Une berserker...

[bg] Livre de Bord du capitaine Read Fichepersonnalit

Sujet: Re: [bg] Livre de Bord du capitaine Read Sam 24 Nov 2012, 7:42 pm

Prologue:

L'automne avait revêtu la Sembie de couleurs éclatantes, drapant de pourpre et d'or les maisons d'argile de notre petit village d'Adrilankha. C'est à cette époque que l'on pu entendre les pleures de deux nouveaux nés, la jeune elfe, émue du prodige quelle venait de faire, s'empressa de nommer ces deux petits êtres. Elle nomma la petite fille Zarah et le petit gars que j'étais, Angel. A notre arrivé notre père versa des larmes de joie en s'écriant: "Que les dieux soient remerciés! deux petit amours!".
Nos frères nous l'ont raconté, lorsque nous avons étés en âge de comprendre.
Naître au sein de cette Tribu, c'était bénéficier d'une force brute que l'on devait apprendre à maîtriser dès le plus jeune âge.
C'était l'époque Bénie de notre prime jeunesse. A tes côtés, mon cœur éclatait alors de bonheur. Nous vivions choyés, adulés par celui qui nous appelait "mes amours" en nous pressant tout deux dans ses bras, nous coulions des jours heureux.

Petite Sœur:

Depuis le matin, nous jouions dans le jardin d'agrément de Dragaeran, avec toute l'insouciance et la candeur de nos premiers printemps. Accroupis, à moitié nus sous le soleil encore chaud d'une belle journée d'automne, amplement barbouillés de terre glaise, nous bâtissions un fabuleux château d'argile, ta patience étant aussi grande à les construire que l'était mon impétuosité à les détruire.
Bref, nous étions heureux. Quand soudain Dreg la brute vint à nous rejoindre. En toute quiétude, tu lui souris et lui tendis affectueusement un bocal d'argile, afin qu'il se joigne à nous... pour ma part, je ne l'aimais pas beaucoup, et sentais que sa venue ne pouvais être que mauvais présage.
Il se jeta alors brutalement sur nos construction et alors que je le sommais de cesser, les larmes au bord des yeux tu le regardais faire sans comprendre. Plein d'animosité et sans un mot, il te saisit le poignet - dont la main serrait jalousement le bocal d'argile - te relevant brutalement, te tirant de droite à gauche. Tu hurlais d’effroi, criant mon nom, je trépignais de colère, tu tentais de fuir: rien n'y fit; la main de Dreg, dure, écrasait ton petit membre, et ses ongles sales enserraient impitoyablement ton poignet. Malgré ma résistance acharnée à essayer de le faire lâcher prise et tes cris suraigus, il parvint à te traîner sur les gravillons devant la maison de Dragaeran, là où le sol était rugueux.
Finalement, à force de coups que je lui portais, sans ménagement pour le faire lâcher, il te souleva de terre et t'envoya rouler sur le sol. Il se jeta alors sur moi, m’assénant des coups brutaux sur le visage. Je criais de plus belle et luttais pour lui échapper: mais mes petit bras ne pouvaient que s'agiter inutilement. Il cessa ces coups, puis me menaça avec son poing marqué de mon propre sang, en criant à tue-tête:
- Alors la fillette! vas-tu enfin devenir un homme!
pour recommencer à me frapper.
Ces mots auxquels je n'étais pas habitué, me découragèrent. De toute façon j'étais incapable de résister plus longtemps à cette force sauvage. Paralysé par la peur, je ne pus que me laisser totalement faire. Dreg rugissait de fureur et le regard embrumé par les larmes, je n'eus pas le temps de voir ce qui venait de lui faire lâcher prise. En quelques minutes, il n'était plus sur moi. Je me relevai péniblement, et dans un regard paniqué je te vis... toi petite sœur...
Dans une image floue tu étais debout, brandissant un bâton ensanglanté et frappant avec une telle rage. Le sang giclait au fur et à mesure de tes coups. Dreg était à terre, le sang coulant sur la terre lui donnant une couleur cauchemardesque. Tu te tournas alors brutalement vers moi, t'apprêtant à me faire subir le même sort. Tes yeux avaient changés, ils étaient de la couleur du sang qui avait taché ton corps. Que t'arrivait t-il? quelle fureur s'était emparée de toi? tu brandissais ton bâton pour te précipiter sur moi avec rage. Soudain une voix retentit derrière moi, prononçant d'étranges paroles. Cela t'arrêta net. Je me tournais, c'était Maître Dragaeran, tenant son étrange bâton d'osselet. Ces mots avaient suffit à te calmer, tu te tenait devant moi, tes yeux étaient de nouveau vert jade et emplis de tendresse. Tu semblais ne pas être consciente de ce qui venait de se passer. Couverte de sang, tu te jetas sur moi pour me relever, inquiète de mon état.

Après cela nous fûmes conduits à la maison où on m’infligea des soins et ou l'on fut lavés. Des tension s'étaient créées autour de notre famille, Dreg s'en était sortie mais jamais, une bagarre d'enfants n'avait été aussi violente.
Quelques jours plus tard Dragaeran rendit visite à père. Ils nous firent sortir et parlèrent un long moment. Après ceci il te firent entrer avec eux et suite à cela Dragaeran t'emmena avec lui, celui-ci avait convaincu père qu'il était mieux pour tout le monde qu'il se charge lui même de toi. Pour le bien de tous.. cela me déchira le cœur. Après cela nous ne te virent que très peu, Dragaeran occupais tout ton temps à l'étude, ne laissant que peu de place à ta vie d'enfant. Associés depuis le bac à sable, ils avaient réussis à nous séparer, ton âme, ton visage, tes rires, nos disputes... une partie de moi m'avait été retiré. Pardonne moi, si seulement j'avais réagit face à ce monstre. Tu serais peut être encore avec moi. Avec le temps tu grandissais et loin de moi tu forgeais des liens avec notre bourreau. Je pris conscience que si j'avais su réagir face à ce monstre peut être que tu serais encore près de moi. Je me décidai alors à devenir plus fort pour te reconquérir.

Juste pour me rapprocher de toi:

Certain peuvent regarder sans fin, vers l'avant, d'autres comme moi ne peuvent s'empêcher de regarder en arrière, moi je ne voyais que le passé, que toi. Ma sœur, mon sang. Je ne pouvais m'empêcher de gérer ma vie pour te retrouver tu étais ma quête, ma vie. Une nuit, je ne pensais qu'à toi, j’imaginais comment me rapprocher de toi. Je fermai les yeux et Dragaeran. Il était la clef. Je me dit alors que si je devais me rapprocher de toi, il fallait me rapprocher de lui. Je pris donc la décision de proposer mes service en tant que garde du corps. Ce qu’il accepta, bien entendu, je ne lui demandais presque rien. Et voir ton visage me suffisais amplement, J’eus alors le privilège de participer à toutes les réunion des chefs de clan, c’est ainsi que je découvris que Maître Dragaeran s’amusait à manipuler les dirigeants de chaque clan afin d’arriver à ses fins, il voulait la guerre. Et il ne tarda pas à y arriver. Bien vite le clan se divisa en deux, les conquérants, et les opposants. Notre famille faisait partie des opposants, et Dragaeran des conquérants.
Je me tournai comme il le fallait vers notre famille. Ce qui ne fût pas ton cas, la guerre éclata et dans le tumulte des événements Maître Dragaeran sortit sa plus belle arme… Toi…
Et c’est face à cette armée composée de nos frères que je te retrouvai, aux cotés de Dragaeran, tes yeux avaient le reflet du sang que tu allais faire couler. Notre sang… il prononça alors d’étranges paroles qui te firent plonger dans la bataille avec un cri de rage, je ne te reconnaissais pas, tu frappais tout ce qui se trouvait devant toi, c’était une véritable boucherie héroïque, ta jeunesse et ton innocence ne faisaient plus parti de toi. Tu n’étais plus qu’une bête frappant et sans y trouver le moindre sentiment. Une rage, ce n’était autre qu’une rage à l’état brute. J’aperçus alors notre père, s’approcher de toi, pour mettre fin à la boucherie et brandir sa hache et courir jusqu'à toi. Horrifié par ce duel je criai d’arrêter, il tourna le regard vers moi, ce qui te permis de le frapper de ta lame. Le regard vide tu le regardas tomber pour relever la tête vers tes prochaines victimes. J’hurlai de douleur à la vue de cette horreur. Passant par dessus les tas de morts et de mourants… mes frères… Cherchant désespérément notre mère, pour la guider vers la fuite. Ceci était peine perdue, après plusieurs pas à traverser le massacre je la trouvai égorgée, comme tant d’autres femmes qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des sœurs éventrées rendaient leurs derniers soupirs ; des cris de supplications de notre peuple criant que je les achève. Des cervelles étaient répandues sur la terre où l’on avait vécu nos jours heureux. J’avais survécu en te fuyant, mais j’étais le seul, tous étaient tombés. Je marchai à travers le sentier de sang, pour quitter notre village, pour arriver enfin hors du théâtre de la guerre.
Je montai un campement de fortune aux alentours du village, en attendant de savoir que faire… Rongé par les images qui m’étreignaient à chaque fois que je fermais les yeux, les horreurs que tu avais fait. Toi petite sœur, si tendre et si chère à mon cœur… Je songeais à tout cela, cherchant que faire…Allongé sur ma paillasse, le soir, j’essayais de forger, des plans. J’étais tellement abattu, Je bâillais tant que je pus. Quiconque m’aurait vu aurait cru que j’allais m’endormir dans la minute, alors que j’étais parfaitement réveillé. Je restais étendu là un long moment. Je pensais à notre terre. Je me demandais ce que tu pouvais bien faire en ce moment même. Rien qu’en revoyant ton visage j’avais les larmes aux yeux.

Une destinée :

Si tu trouve ce journal qui parle de notre vie, c’est qu’alors je ne serais plus là, Et très certainement c’est que mon plan aura marché, oui j’ai enfin trouvé.
Je ne peut te laisser vivre comme un pantin, à présent tu dois ouvrir les yeux, comme j’ai dû le faire. Tu es peut être puissante, ou peut être que certains t’auraient jugée comme un monstre. Mais qui est le mieux placé, que celui qui a été dans le même ventre que toi, ton double. Oui moi, je sais que tu n’est que le pantin de ta nature, ta force si brute, c’est une défense pour survivre petite sœur. Oui je dis petite sœur, car il y a eu 15min d’écart entre nous. Alors c’est mon devoir de te protéger, et je ne peut laisser maître Dragaeran se servir de toi ! comme il le fait si bien. Tu mérite de vivre, de découvrir, de voir, de savoir et surtout d’être libre. Je ne peut te contrôler comme il le fait, mais de toute façon, je sais que ce n’est pas ce qui est bon pour toi. Tu ne mérite pas d’être contrôlée, tu dois apprendre à faire cela toute seule. Petite sœur je veux que tu sorte de cet enfer, cette prison dorée.
Je veux tout cela pour toi vois-tu, avec tout ce que j’ai vu. Là ou toi tu étais aveuglée. J’ai appris que je ne pouvais avancer, car j’étais destiné à te voir toi. Tu étais ma destinée, je devais donc regarder toujours en arrière.
J’ai choisis ma destinée et je veux que tu puisse en faire de même. A la nuit tombée, j’irais te rejoindre, te libérer, je ne sais encore comment, mais je suis persuadé que Dragaeran ne me laissera pas faire, et je craint qu’il ne t’utilise encore une fois, contre les tiens… Contre moi…
Et je sais que cette fois je ne reculerais pas, j’ai un plan, si je dois mourir j’emporterais Dragearan avec moi, tu seras libre. Je ne le laisserais plus jamais se servir toi.
Tu as fais tomber nos parents, nos frères, et rougir notre terre, sans même t’en rendre compte, mais cela ne sera plus, il faut que je l’emporte avec moi.
J’ai dans l’espoir que tu réagisse avant de mettre fin à mes jours, mais cela je ne peut l’assuré. Mais sache que quoi qu’il se passera se soir là et tous les autres qui ont eu lieux et qui auront lieux. J’aurais foi en toi, je t’aime et si il advient que je doive donner ma vie pour toi. Je le ferais, car je sais que quoi qu'il m’arrive je veillerais sur toi, je suivrais ma destinée, par delà les cieux.

Demain au première lueurs du crépuscule je partirais te libérer.

Sujet: Re: [bg] Livre de Bord du capitaine Read Mer 28 Nov 2012, 11:41 am

*L’écriture change alors complètement, elle s’affine et l’encre semble changer de consistance*

Incontrôlable:

Hélas ce soir là, tu n’aurais pas dû venir…
Contre ma volonté j’avais trahis la révolution de mes père, comme je fus trahis moi même. Les complots des adultes n’auraient jamais dûent nous toucher, pourtant. Nous étions au cœur de ceux de Dragearan. Je voyais Dragaeran comme un père, et il s’en servait avec toute la finesse du monde.
Après avoir dormi profondément après la grande bataille, je me réveillai sans trop savoir ce qu’avait donné ‘’la grande fin’’ comme l’appelait Dragaeran. Je ne me souvenais de rien, juste d’un étrange cauchemar, malgré cela j’étais épuisé. M’efforçant de retenir mes larmes, prêtes à jaillir de mes paupières douloureuses.
Je descendai alors du lit ou j’étais allongée, pour traverser la pièce en courant cherchant à retrouver un visage familier. Je trouvai alors Dragaeran assis sur son vieux fauteuil parmi des parchemins. J’essuyais alors mes yeux du revers de la main et, poussée par la curiosité, je posais mille questions sur mon cauchemar, il se leva l’air inquiet, vint nerveusement vers moi, poussant un profond soupir puis, m’attirant affectueusement contre lui. Merveilleux moments de gâteries et d’affection sans retenue que Dragaeran et moi partagions. Ils ne me faisait pas oublier le temps où je bâtissais des châteaux d’argile avec toi. Mais il m’aidait à supporter cette nouvelle existence faite de foule d’interdictions, d'une discipline de fer. Ainsi, je devins sa marionnette. C’est alors je je frottais mon visage affectueusement contre Dragaeran que tu te montras. Ta voix retenti dans la pièce, Dagaeran m’écarta alors pour dire de sa voix la plus dure :
« Que fais-tu ici petit Angel ? Tu n’es donc pas avec ton clan ! d’un air dédaigneux
Je viens chercher ma sœur ! vous ne vous amuserez plus avec ma sœur !
Mais voyons, ta sœur m’aime Angel et tu devrais en faire autant.
Je ne comprenais pas ce qu’il était en train de se passer, perdu à travers vos discours Dragaeran, mais plus le ton montait plus j’avais envie de réagir. Tu dis alors l’air résolu :
Je l’emmène et vous ne pourrez pas m’en empêcher, en sortant ta hache. Tu t’élanças sur lui avec rage. Je criai et me mettant devant pour t’arrêter, mais Dragaeran chuchota alors des paroles qu'il me semblait avoir déjà entendu dans mes plus sombres cauchemars je me tournai vers lui pour le protéger me jetant contre lui…soudain je senti une haine s’emparer de moi, puis plus rien un voile total…

Je me réveillait d’une inconscience, le sang coulait à flot, mes vêtements, mes mains, je ne voyais plus que ça. Dans un cauchemar, je me crois avant tout dans un de ces cauchemars…
Mais à mes pieds, je te trouve éventré, tu pousse un soupir tu souffre, et je me laisse aller contre toi, tremblante… Tu me regarde laissant échapper quelques larmes de sang.

Mon frère, alors que je fermais les yeux, toi tu voyais tout, ton âme d’enfant a disparut, la guerre, les horreurs, tu n’as pu rester celui que tu étais. Et alors pour moi, à cause de moi, tu as raisonné comme un adulte.
Tu veux que je vive, mais je ne veux pas vivre dans ce monde, tu me l’offre, mais tu n’es plus avec moi pour que je vive, que je grandisse, que je vois la vie, comme tu l'a vue… Mais si vivre et grandir dans ce monde, veux dire voir ses frères, son père, sa mère et sa terre tomber… Alors je ne veux pas grandir, je ne veux pas avoir cette maturité, je ne veux pas être une adulte comme tu l’a été, mon frère, mon sang, mon idéal, mon ombre, mon opposé, toi qui était là même avant ma venue au monde, dans le ventre de notre mère… Pardonne moi d’être ce que je suis… Je t’aime…

Après la mort de Dragaeran je me retrouvai seule au monde. La tribu pour laquelle j'avais appris à être forte me chassèrent de la maison. J'errai longtemps sans savoir où aller et je quittai notre bien aimée Sembie. Plusieurs jours passèrent à marcher dans le froid à travers les forêt et les contrés hostiles et comme par magie au milieu de nulle part, je trouva un arbre creux.
Épuisée et détruite mentalement, je m'y installa, n'attendant plus rien d'autre qu'un peu de chaleur.

Sujet: Re: [bg] Livre de Bord du capitaine Read Sam 01 Déc 2012, 1:58 pm

Prisonnière:

Le vent faisait danser le désert, les branches s'ébranlaient et chantaient leur douleur. J'étais seule, seule au milieu d'un paysage d'horreur. A chaque rafale de vent, ma volonté de vivre s'échappait un peu plus. Je n'avais plus que le passé, plus que les souvenirs pour me rappeler ce que j'étais. La rugosité de l'écorce de l'arbre était la seule chose qui me tenais encore éveillée. Lorsque je fermais les yeux, les souvenirs des corps de mes frères hantaient mon esprit. L'épuisement me gagna, l'humidité s'insinua jusque dans mes os, je me laissais aller dans un demi-sommeil perturbé par les fantômes qui ne voulaient plus me quitter.

Ce fut la froideur d'une lame contre ma gorge qui me ramena à la réalité. Au dessus de moi, une paire d'yeux noir me fixait. Une silhouette émergeât de l'obscurité dans la quelle j'étais plongée. Il appuya sa lame contre ma peau alors qu'une perle de sang s’échappait de ma gorge, il me fit signe de me lever. Je m'exécutais avec les dernières force qu'il me restait. Qu'importe ce que cet homme me voulait. Je n'étais plus en disposition pour décider. Sa main osseuse se posa sur mes bras gelés et me bouscula avec violence contre l'arbre. Je me retrouvai face à l'arbre alors qu'il me ligotait les mains sans un mot. Ce que j'allais devenir, je l'ignorais, mais c'était devenu sans importance. Tel un pantin que l'on fait danser, il m’entraîna avec lui.

Après quelques kilomètres nous arrivâmes enfin à destination. C'était un village pas très différent du miens, des guerriers allèrent aux devant pour récupérer le fardeau que j'étais, il me firent entrer dans une hutte ou était disposée un pilier de bois. L'un d’eux me prit et m'attacha à celui-ci. Pour me laisser de nouveau seule. Prisonnière, voilà ce que j'étais devenue. Je connaissais cette manière de procéder, il ramènerait sûrement les anciens du village pour juger de mon cas.
Peu m'importe leur sentence, si cela me permettait de retrouver mes frères alors je le méritais bien. Les idées noires me satisfaisaient amplement, je me passais bien de futur. Épuisée je me laissais glisser contre le pilier, rêvant de ne pas me réveiller. La nuit s'écoula lentement, au matin je fut réveillée par les chahuts des enfants, s'amusant à l'extérieur de la hutte. Assise à même le sol, j'attendais la suite de mon histoire.
Un bruit d'attroupement attire mon attention, il se passe quelque chose devant la hutte. Il vont enfin s'occuper de mon cas, la porte s'ouvre, une troupe de d'hommes âgés fait son entrée. Ils se ressemblent tous, le genre d'homme qu'on voit toujours prendre de grandes décisions pour les autres. Ils discutent de mon cas, comme si j'étais leurs fardeau... mais enfin de compte je le suis... je suis la grande question du jour.
L'un d'entre eux s'avança vers moi pour m'examiner, et enserra sa main sur mon visage, fixant mes yeux. Il laissa alors glisser ses mains sur mon corps. Des mains d'une moiteur et d'une froideur déprimantes, dont tout le monde éviterait le contact. Sa main s'arrêta sur mon pendentif, il l'examina et se tourna vers ses compagnons, et dit d'un voix satisfaite:
-C'est une belle prise! Elle fait partie du clan des Diamandcun
-La tribu de Dragearan! S'exclama l'un
-Éliminons la!. Cela portera un coup au moral de leurs troupes! Dit le plus jeune.
-Et après? Morte elle ne nous servira plus à rien, Tandjigora, révise ton jugement, rétorqua celui qui m'avait découverte.
-Si tu as autres choses à proposer, dit le et ne nous fait pas languir!. Lança le plus jeune.
-Je propose de nous en servir comme appât. Les Diamandcun sont connus pour leur force au combat. Ils ont décimé plusieurs peuples et ne cachent pas leur désir d'en faire autant avec le notre. Nous devons prendre les devants ! Pourquoi ne pas tenter une embuscade pour en finir une fois pour toute !?
L'idée sembla les mettre tous en accord, et la satisfaction les gagna tous. Bien sur, je savais que mon ancien peuple n'aurait rien accepté pour me récupérer, mais je devais rester silencieuse. Ils sortirent tous les uns après les autres et je me retrouvais de nouveau seule. Les rires des enfants retentirent de nouveau, ils n'étaient pas loin. J'imaginais les jeux qu'ils pouvaient faire, les histoires qu'ils pouvaient se conter. L'enfance... le moment ou tu ne te soucis que de tes rêves. Je n'arrive même plus à pleurer... je n'ai même pas pris le temps de te pleurer grand frère... Un frisson me parcours à cette pensée.
Les heures passent.. les bruit changent, les enfants rentrent chez eux, les odeurs de repas s'évadent et caressent doucement mes narines. Je ne sais même plus depuis combien de temps je n'ai pas mangé... Les bruits de la nuit s'imposent alors, couvrant le silence. Je fermais les yeux, pour ne plus penser, laissait le temps s'écouler et m'apporter le tournant auquel j'aspire.

[bg] Livre de Bord du capitaine Read Angel_10

Sujet: Re: [bg] Livre de Bord du capitaine Read Dim 02 Déc 2012, 1:08 pm

L'aube

Pour celui qui a souffert toute la nuit, l'aube est souvent décevante. Une entrée fracassante m'extirpe du sommeil douloureux qui me berçait. L'ancien qui avait proposé l'échange m'agrippa la gorge.
-Pourquoi n'as tu rien dit, vipère! L'un de nos messager a été égorgé par ta faute!!
Il me fixa dans les yeux, mais je n'avais plus la volonté de me défendre!!!
- Parle donc!!
Nos regards s'échangèrent sans un mots.
- Soit! Mes Frères en ont décidé pour toi! Tu seras égorgée aux premières lumières de l'aube! Maintenant, apprécies ta dernière journée.

Il quitta la hutte, dépité par mon silence. Les heures passèrent, alors une femme fit son entrée pour me préparer. Ce fut les mains les plus douces qui m'avaient été accordées depuis très longtemps. Elle glissa un linge humide sur mon corps. Je fermais les yeux pour m'évader à rêver que ce soit celle de ma mère. Persuadée que c'était mes derniers instants de douceur dans ce monde.
Après cela, elle quitta la pièce sans un mot pour laisser la place aux hommes qui vinrent me détacher pour m'installer à un autre pilier, à l'extérieur tourné vers le nord. L'un d'eux dit alors:
-Lorsque tu pourras sentir le soleil se lever derrière toi et réchauffer ton dos la mort viendra te prendre.
Ils partirent et je me retrouvais de nouveau seule... je ne sentais plus mes jambes, plus mes bras à force de rester accrochée ainsi. Je regardais en face de moi, le soleil se couchait lentement, c'était mon dernier coucher de soleil. Je le fixais et plus je le fixais plus j'eus l'impression qu'il me fixait aussi... était-ce une hallucination de mon esprit égaré... peut être bien... mais un visage se distingua de ce soleil. Un visage familier... c'était Dragaeran laissant échapper un rire maléfique... Je fermais les yeux pour ne plus le voir, plus l'entendre... ce fut l'une de mes plus grandes erreurs. Je vécus la plus effroyable nuit de ma vie.

Je suis seule, des rires et des cris m'encerclent mais je ne vois rien. Je cours pour les fuir mais c'est inutile, je m'épuise et ils sont partout. Je trébuche sur une lame, je la saisis mais elle m'entaille la main, je lâche tout. L'obscurité m'encercle alors que des ombres s'agrippent à moi. Quelle effroyable sensation, je ne peux plus bouger, et les voix se font de plus en plus insistantes!! « c'est toi! C'est toi » ils me répètent. Quelque chose arrive!! quelque chose de pire que tout, j'ai peur mais je ne peux pas fuir. Il est là, une ombre s'impose devant moi. C'est lui! C'est Dragaeran ! Plus terrifiant que jamais il récupère la lame au sol en affichant un sourire sadique. J'ai peur, j'ai froid, j'ai Mal!!! Il enfonce la pointe de la dague dans ma chair!. Je crie « pourquoi??? » Il ne fait que sourire, il trace quelque chose dans ma chair avec sa lame. J'ai mal, le sang coule le long de mon corps... mon sang s'échappe pour finir à ses pieds. Je hurle, il rit... la lame passe le long de mon cou, puis sur mon sein droit. Le sang me brûle... mon sang me brûle....
Les voix chuchotent à mes oreilles d'étranges paroles, puis deviennent plus distincts « tu lui appartiens, tu lui appartiens » je n'ai même plus la force de crier...Mes lèvres crient mais aucun son ne s'échappe.
J'entends une nouvelle voix différente, elle me secoue je dois aller vers elle. Mes yeux s'ouvrent. C'est finit ???
-C'est finit?

Je suis ramené à la réalité. Je distingue des cheveux gris ébouriffés et filandreux emmêlés autour d'une tête. Un visage sec accompagné d'une barbe tressée et entourée de liane, elle est si touffue et encrassée qu'on ne distingue pas grand chose du visage. Une main blafarde serre un bâton crochu. Il me regarde, j'ai beaucoup de mal à m'extirper de ce cauchemar affreux, mon cou me brûle encore. L'homme passe sa main sur mon cou puis sur mon sein comme si il suivait ce que Dragaeran m'avait fait. Il chuchote alors:
-La marque de Dragaeran...je la connais. Il me fixe dans les yeux puis rajoute.
-Je sais ce qui te torture et je sais ce que tu es... Je comprends.
Je le reconnais enfin, c'est un des anciens. Il passe sa main sur mon cou, cela me brûle alors que je sens ma vue s'assombrir lorsqu'il fait cela. Il regarde mes yeux et retire sa main aussitôt.
-Je comprends tout, et je ne peux te laisser, Dragaeran en serait trop satisfait. Dit-il
Il repart aussitôt sans un mot, je ne comprends pas grand chose. Mais je n'ai pas à attendre longtemps avant qu'il ne revienne vers moi.
-Tu es une berserker, on m'avait dit que Dragaeran avait réussit à s'en acquérir une. Je n'y croyais pas, mais tu viens de me montrer que j'avais tord. Si il n'a pas réagi lorsqu'on a déclaré t'avoir avec nous, c'est qu'il en est mort. Sa force l'a donc détruit... Bien, il ne nous reste que peu de temps avant le lever du soleil. Cette marque qu'il a faite sur ton dos te lie à lui... même dans la mort. Tu ne pourras t'en séparer facilement, tu dois trouver quelqu'un ou quelque chose de plus puissant quelle. Pour se faire, il te faudra survivre à cette aube.
Le vieil homme sorti alors une fiole de sa ceinture. Et me dit d'une voix pressée.
-Lorsque j'aurai finit de te parler, je te ferais boire cette fiole, elle te feras tomber dans un sommeil de mort pendant trois jours. Mes frères te croiront morte et il t'enterreront. A ton réveil, tu seras sûrement sous terre, tu devras t'en extirper. Je ne serais pas là pour toi. Là tu partiras le plus loin possible, tu devras survivre aux marécages et aux mer.
Seul le temps t'apportera les réponses que tu cherche. C'est ta destinée fuit les tisseurs de la Toile. Sauvegarde ton âme, mon enfant. Maintenant, bois vite et n'oublies pas ce que je viens de te révéler.
Alors que les questions se bousculaient dans ma tête. Il posa ses doigts sur mes lèvres et déboucha la fiole pour me la faire ingurgiter. Mes paupières se firent de plus en plus lourdes et je ne tardais pas à m'échapper dans les bras de Morphée.

Sujet: Re: [bg] Livre de Bord du capitaine Read Dim 02 Déc 2012, 6:09 pm

Réveille

La poussière s'insinue partout, j'étouffe... je tousse... j'ouvre les yeux qu'est-ce que... je suis enfermée... je me rappelle, je me rend compte où je suis... Enterrée, a t-il dit. Je frappe sur ce cercueil qui est le mien, je dois à tout prix sortir. Mes mains s'écrasent sur le bois. Je tousse et je panique. Je me débats pour sortir de cette terrible prison. Les battements de mon cœur s'accélèrent, devenant tellement forts qu'ils m'en font mal. J'écrase mes poings sur le bois et plus je panique, plus ma force se décuple. Je sens mon sang parcourir mes veines de plus en plus vite. Après de multiples coups, le bois cède, laissant la terre s'insinuer dans ma prison, je me débat pour sortir de terre, priant pour que la surface ne soit pas loin. Je veux remonter, j'utilise mes dernières forces pour m'extirper de terre, recracher toute la terre que j'ai pu ingurgiter. Je me laisse tomber au sol, épuisée. Je fixe le ciel étoilé... trois jours, avait t-il dit... je repense à tout cela, puis un visage me revient. Le tiens, mon tendre frère. Tu as donné ta vie pour moi, je ne veux pas que ton sacrifice soit inutile. Ce vieil homme nous a donné la réponse que nous cherchions et puisque je n'ai plus rien à quoi me raccrocher je vais suivre ton rêve...Tu vivras à travers moi... Zarah est morte dans ce cercueil, seul Angel mérite de vivre. Je vais suivre ce que le sage m'a dit. Après quelques heures, je rassemblais mes dernières forces pour me mettre en quête de ma liberté.
« Regarde Grand frère, tu n'es pas mort en vain ».

Sujet: Re: [bg] Livre de Bord du capitaine Read Dim 02 Déc 2012, 6:21 pm

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